Travelling dans la grande salle d’un Casino, gros plan sur le regard impavide de joueurs de poker, règlements de comptes à la sortie d’un hippodrome… Le septième art a utilisé de tout temps et à maintes occasions l’univers du jeu comme source d’inspiration. Voyons les affiches…

Avec les histoires d’amour, les enquêtes policières ou les catastrophes naturelles, le jeu et la passion qui s’en dégage constituent un thème d’inspiration inépuisable pour les cinéastes.
Il existe tellement de longs métrages qui misent sur cette thématique pour déclencher le rire, la peur, l’émotion ou les larmes des spectateurs que l’on peut parler d’un genre à part entière.
Qui y-a-t-il de plus photogénique qu’une partie d’échecs (La Diagonale du Fou), combien de drames se sont noués au cours d’une partie de poker (Le Kid de Cincinnati) ? L’univers des casinos et notamment celui de Las Vegas n’est-il pas un décor des plus fascinants ? Que serait James Bond sans son Casino royal ? Paul Newman, sans son rôle d’Arnaqueur ? Sans oublier bien sûr les scènes mémorables des films de Pagnol et notamment « La partie de cartes » où s’affrontent Marius et sa bande avec cette célèbre réplique « Tu me fends le cœur ».

Jeu et cinéma se marient à toutes les époques et font fi des modes.
La trilogie marseillaise de Pagnol date des années 30, l’Arnaque de 1973, plus récemment le jeu a été la vedette d’un film qui a connu un grand retentissement : Ocean’s Eleven. Son synopsis est à lui-seul un hommage aux coups tordus qui ont fait la gloire du genre.
Un prisonnier, Danny, décide après avoir purgé sa peine de retenter un ultime gros coup. Il a un plan pour ramasser le gros lot et au passage récupérer sa femme tombée sous le charme d’un propriétaire d’établissements de jeux.
Pour parvenir à ses fins, Danny, alias George Clooney, rassemble une équipe de dix malfrats experts dans leur spécialité. Un maître bluffeur, un pickpocket hors pair, un expert en explosifs, un spécialiste des portes blindées des casinos, un sorcier en informatique etc, etc… Brad Pitt, Matt Damon, Andy Garcia sans oublier Julia Roberts, ont fait le succès de ce film de Steven Soderbergh.
L’appât du gain, les prises de risques, l’addiction aux jeux en tant que pathologie, les tensions entre joueurs qui peuvent aller jusqu’à l’affrontement, le personnage du « winner » triomphant et son opposé le « looser » pathétique, l’infâme ou le sympathique tricheur…. Les scénaristes ont trouvé dans l’univers et la pratique des jeux matière à écrire des histoires tantôt comiques, tantôt tragiques.
Comme le milieu des casinos ou celui des tables de poker, celui des hippodromes et des turfistes a été de nombreuses fois porté à l’écran.
Pour le meilleur, avec ce personnage haut en couleur du « Gentleman d’Epson » incarné par Jean Gabin, mais aussi pour le pire avec récemment « Turf ». Ce film de Fabien Onteniente avait pourtant rassemblé une bande d’acteurs généralement bien inspirée (Alain Chabat, Edouard Baer, Sergi Lopez….).
Le public n’a pas mordu à cette histoire de gentils tocards et le film n’a pas eu la carrière attendue, preuve qu’utiliser le thème du jeu pour bâtir un scénario n’est pas la garantie pour décrocher le jackpot !