Toujours en tête de gondole dans leurs présentoirs, les tickets à gratter font partie des meilleures ventes des buralistes : il s’en est écoulé presque deux milliards en 2011. 23 millions de joueurs réguliers misent une moyenne de 4 euros par semaine.
Comment les tickets sont-ils conçus ?
Il faut en moyenne huit mois pour développer un jeu de grattage.
Une équipe spécialement constituée travaille uniquement sur le développement de ces jeux à gratter. Elle regroupe des chefs de produits, des directeurs artistiques, des graphistes… Leur but est de créer des tickets attractifs, qui se démarquent et attirent l’œil dans un présentoir, grâce à leurs couleurs vives. Un visuel réussi doit aussi évoquer chez le joueur la possibilité d’un gain immédiat, à portée de main.
Une vingtaine de jeux de grattage différents est mise en circulation tout au long de l’année dans le réseau des distributeurs. Il existe des jeux permanents, comme les fameux Banco, Millionnaire, Morpion, ou encore le Solitaire, mais la Française des Jeux s’efforce de créer régulièrement des nouveaux produits temporaires dans sa gamme, car les amateurs de jeux de grattage sont friands d’innovation et de renouvellement. La FDJ sort en moyenne un nouveau concept chaque mois ! Le premier jeu de ce type a vu le jour en 1989, et s’appelait « Cash 100 000 francs ». Il existe toujours aujourd’hui, sous le nouveau nom de « €ash », et c’est le 4ème jeu de la FDJ en terme de volume de gains !
En mars 2012, toute la gamme « grattage » a été revue : en plus d’un relooking destiné à donner un coup de jeune aux tickets, ces derniers se sont vus apposer un bandeau comportant le nouveau nom commun à toute la collection : Illiko. Cette opération, dont le coût estimé pour la FDJ s’élève entre 4 et 5 millions d’euros, a pour but de recruter un million de nouveaux joueurs. Depuis ces récents changements, les jeux ne sont plus imprimés en France, mais au Canada et aux Etats-Unis. Ce n’est qu’une fois arrivés chez les buralistes que les tickets prennent leur valeur, grâce à une activation par le scan d’un code barre. Avant cela, ils n’ont que la valeur du papier. Il serait donc Inutile pour des malfaiteurs de tenter le casse du siècle en braquant un camion rempli de tickets de Banco !
Comment les tickets gagnants sont-ils répartis ?
En moyenne, 1 ticket sur 4 est gagnant, mais il existe de grandes différences selon les jeux. Des produits comme Astro ou Banco permettent aux joueurs de gagner très régulièrement de petites sommes. À l’inverse, le jeu Cash offre des gains plus rares, mais les sommes à remporter sont bien plus grandes (jusqu’à 500 000 euros).
Le hasard contrôlé, kézako ?
Les jeux à gratter reposent-ils entièrement sur le hasard ? Oui, mais non… Pas tout à fait. La répartition des gains répond à un cahier des charges très précis validé au journal officiel. Le but est d’éviter que tous les tickets gagnants ne se retrouvent dans une même « série » chez l’imprimeurt, ce qui serait possible si tout ne reposait que sur le hasard le plus total. Ce sont donc des programmes informatiques qui se chargent de créer artificiellement une distribution aléatoire. En contrepartie, le hasard est garanti dans la distribution des tickets de jeux chez les revendeurs, car personne, pas même les employés de la FDJ ni les imprimeurs, ne peut savoir derrière quels tickets se cachent les gros lots.